Arlo x Tegmo DISTORTION[S] : à partir du 30 juin 2025

Arlo X Tegmo

L'un sculpte des images mouvantes à partir d'algorithmes, l'autre façonne des reflets dans la matière.

Arlo et Tegmo travaillent sur des plans apparemment opposés : le virtuel et l'artisanal.

Tous deux cherchent à perturber la perception, distordre et ouvrir des failles dans la surface du réel.

Ce qui les relie, c'est une obsession commune : détourner les outils, miroirs, pixels, vitraux, intelligences artificielles, pour créer de nouvelles manières de voir.

Ils jouent avec les matériaux qu'ils ont sous la main comme des kleptomanes sensoriellement mutants, rendent malléables les images comme on sculpte la glaise.

« Jamais face à mes créations vous ne pourrez vous voir. »

Tegmo utilise le miroir non pour refléter le soi, mais pour inviter à observer le monde alentour à travers des structures qui diffractent, révèlent, fragmentent.

Ses œuvres cherchent à inverser la fonction première du miroir, à rendre visible l'invisible.

Arlo, lui, compose des images génératives comme on fabrique un souvenir liquide : instable, émotionnel, artificiellement vivant. Son travail croise le cinéma, la poésie visuelle, et l'expérimentation IA. Il utilise des flux de données, des modèles d'intelligence artificielle qu'il façonne comme une matière brute, pour créer des récits visuels où le réel et l'imaginaire s'entrelacent. 

Ses films n'illustrent pas ils évoquent, suggèrent, déstabilisent. 

En refusant les conventions de l'image figée ou de la narration classique, il explore l'imperfection générée, le hasard algorithmique, et la trace fantomatique des émotions humaines dans le code.

À eux deux, ils désirent refléter les sens, non pour les flatter, mais pour les dérouter, les faire vaciller.

Leur collaboration est née d'une rencontre ancienne, lors du montage d'une installation pour un autre artiste, Arlo filmait, Tegmo installait. 

Depuis, un fil discret s'est tendu entre leurs pratiques.

Aujourd'hui, ils veulent le tirer, le tordre, le rendre visible : en intégrant les vidéos d'Arlo dans les œuvres de Tegmo, ou en les laissant se réfléchir dans ses miroirs, ils cherchent à créer un espace commun, entre introspection et illusion, entre matière et image, entre la ville et la mémoire que nous lui donnons.

Arlo et Tegmo ont le désire de pousser la vision des possibles et de l'iréel.

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